lundi 30 juin 2008

De quelques îles - 2

Lettre du marchand Oron à son associé et frère Noro
Mon cher frère,

Lanareta
est bien ce qu'on nous en avait décrit. Tous les peuples, toutes les races y cohabitent dans une paix relative, même si cette cité est infiniment plus agitée que notre bonne ville d'Havredoux.

Tu remercieras notre épouse aimée de m'avoir amplement pourvue de vêtements chauds et épais. Il n'a pas cessé de pleuvoir depuis mon arrivée la semaine passée, une pluie fine, froide et désagréable qui semble pénétrer les étoffes les plus épaisses. Par bonheur, l'auberge que le vieux Bafhor m'a conseillé s'est révélée accueillante et agréable et tout à fait bien placée dans la cité, à proximité du palais du Comte, dans un quartier calme.

Ce Comte est bien jeune pour diriger une cité de près de 20 000 feux : il n'a en effet que dix-neuf ans et est monté sur le trône de son père il y a peu plus d'un an, après la mort de ce dernier dans des circonstances inexpliquées qu'il vaut mieux ne pas aborder en compagnie des gens d'ici. Ce jeune homme est sous l'influence de nombreux conseillers et courtisans rivaux qui se disputent ses faveurs et il me parait difficile de savoir vraiment qui dirige cette contrée.

L'ordre règne néanmoins. La milice est redoutablement efficace et il ne se passe guère de jour sans qu'un malandrin soit fouetté au vu de tous sur la grand-place. Les gens que je rencontre et qui seront peut-être nos fournisseurs de demain se plaignent de larcins et de vols mais la prospérité qu'ils affichent me laisse croire que ces pertes semblent largement compensées !

Il y a ici de quoi faire de belles affaires, tu peux en être certain. Les mines exploitées par les nains dans la montagne regorgent d'or, de rubis, d'émeraudes et autres pierres de toute beauté. Les armes et armures qu'ils créent dans leurs forges sont de belle facture et vaudront leur pesant d'or à Borêne ou à Verrou !

On trouve également ici des gens qui viennent d'au delà des Folandes, avec des peaux magnifiques d'animaux inconnus dans nos contrées et d'autres choses fort intéressantes dont je te parlerai de vive voix.

Je suis sur le point de conclure un accord intéressant avec un Taurin du nom de Virkan qui me semble présenter toutes les garanties pour devenir un partenaire précieux. Et oui, il y a tellement d'or dans cette cité que même les Taurins se mettent au commerce. A voir sa demeure, celui-çi me semble parfaitement réussir dans ce métier !

Embrasse affectueusement notre chère épouse pour moi, il ne se passe pas d'heure où je ne pense à elle.

Bien à toi, mon cher frère.



samedi 28 juin 2008

De quelques îles - 1

Donc, du Nord au Sud et d’Ouest en Est (de haut en bas et de gauche à droite pour les incultes en géographie), voici quelques îles des Folandes. Vous trouverez une carte ici

Terra Furiosa : Si vous aimez les jeux guerriers, les labyrinthes, les bras de fer, les batailles  de boule de neige (il fait froid dans le nord), si vous pensez que les mangeurs de steaks sont les pires individus qui soient et que rien ne vaut une bonne salade de trèfle aux pissenlits, Terra Furiosa, pays des Taurins (hommes taureaux pour les incultes) est faite pour vous.

Verlande : Des landes et des forêts, habités par de petites communautés humaines et naines de paysans, de mineurs et de bucherons un peu rustres et pas méchants mais qui n’aiment pas qu’on se mêle trop de leurs affaires. Les quelques malotrus qui essaient de les envahir régulièrement s’en mordraient les doigts si leur tête ne se retrouvait pas rapidement sur un pieu de bois planté à l’entrée des villages, comme une incitation à bien se conduire. Par contre, ceux qui viennent poliment et paient des coups à boire sont accueillis avec la simplicité frustre de ces braves gens.

Sombrerive (anciennement Ilheureuse) : Ilheureuse était autrefois le domaine des elfes. Ces derniers ont commis deux erreurs historiques. La première est de ce couper progressivement des autres îles et la seconde de laisser les sangrelins de la montagne se développer. Aussi, quand ces derniers les ont attaqués à vingt contre un, malgré une résistance héroïque, les elfes n’ont eu d’autre choix de s’embarquer pour Entreville, laissant leur île aux mains des méchants.

Entreville : Une île au climat accueillant, terrain immémorial de la rivalité entre les cités d’Havredoux et de Beauxmats. Entreville a été très récemment bouleversée par l’arrivée de nombreux réfugiés elfes venus de Sombrerive qui se sont installés dans l’immense forêt qui recouvre en grande partie son territoire

Les Mililes : Personne n’a jamais su compter le nombre d’îles qui composent cet archipel. Chacune des îles qui la composent est farouchement indépendante et souvent spécialisée dans un domaine d’artisanat, d’agriculture ou de pêche. Et les marchands qui les relient sont à la fête !

Borêne : Borêne est théoriquement le royaume de la famille des Montlord. Depuis 40 ans et la mort du roi Amalon XII qui avait commis l’erreur de ne pas désigner son héritier parmi ses 37 enfants, nés de ses 12 épouses officielles (et encore, on ne compte pas les bâtards !), l’île est en proie à une guerre de succession larvée qui fait que personne n’a pu garder le trône plus de deux ans. Les grands nobles dont les pouvoirs avaient été sérieusement réduits par Amalon XII se gardent bien pour la plupart de prendre partie et en profitent pour accroître leurs pouvoirs et parfois leurs terres, ce qui ne se fait que rarement sans friction. Si on ajoute à cela le fait que les Sangrelins de Sombrerive commencent à s’intéresser sérieusement à Borêne, que les vérougues commencent à s’emparer de quelques villes côtières pour en faire des comptoirs de commerce, on comprendra que cette île n’est pas la plus agréable des Folandes, malgré son climat doux, sauf si vous êtes un mercenaire et que vous savez choisir avec habileté votre camp.

Larrone : Une petite ile entourée de terribles courants qui la rendent difficile à aborder sauf pour les très rares qui connaissent les voies. Cela explique peut-être que c’est aujourd’hui un refuge de malandrins et le meilleur endroit qui soit pour acheter et vendre ce qui est difficile à acheter et vendre ailleurs : objets magiques, philtres et potions de toutes catégories, tissus précieux, armes… Il n’y a qu’une seule chose qu’on ne trouve pas à Larrone : les esclaves, car l’île se veut une communauté libre.

Verrou : Les Vérougues sont un peuples de guerriers et de conquérants, en même temps qu’une civilisation raffinée, tournée vers les arts et le commerce. Leurs lois sont sévères et le Sénat, élus par les plus riches et par ceux qui ont montrer leur courage et leur art de la guerre lors des conquêtes, fait régner l’ordre sur l’île où les prisons n’enferment pas que les malandrins… De nombreux vérougues, après leur engagement obligatoire de cinq ans dans l’armée, n’hésitent pas à se mettre au service des plus offrants…car leurs services se font chèrement payer. D’autres, méprisés par leurs pairs, préfèrent se réfugier sur Libreterre, sur Larrone, dans les Mililes pour échapper à une société qu’ils qualifient d’oppressante, voire d’invivable.

Libreterre : Libreterre est une grande île aux terres riches peuplées de gens doux, pacifiques et philosophes, qui ont compris que la cupidité et l'ambition n'étaient source que de tracas. Ils vivent en petites communautés autonomes, pacifistes et libres, vivant de troc et en totale communion avec la nature. Les Libreterrans aiment à voyager à travers leur île où ils sont surs de trouver un repas avec un verre de bon vin, un toit, de l’amitié et souvent plus dans chaque village qu'ils rencontreront.

L'ile produit des vins de très grande qualité qui valent très cher dans les Folandes, d’autant plus que les Libreterrans refusent de les vendre aux marchands des autres iles ! Donc Libreterre s'est trouvée, envahie par les vérougues, attirés par ces riches terres fertiles, qui n'ont évidemment rencontré aucune résistance chez ces gens profondément gentils. Puis peu à peu, les gens de Libreterre ont secrètement converti leur magie autrefois utilitariste vers une magie plus guerrière. L'ordre des Edrulains, guerriers magiciens, s'est ainsi secrètement créé et a bouté les vérougues hors de Libreterre en quelques années.

Ces Edrulains sont depuis considérés comme un mythe dans toutes les Folandes. Ils sont en effet les seuls capables de vaincre les guerriers vérougues (ce dont ils ne se privent pas) qui restaient invaincus avant la conquêtes de Libreterre. D'autant plus qu’ils refusent tout engagement en tant que mercenaires puisqu'ils sont issus d'un peuple pour lequel l'or n'a qu'un intérêt purement décoratif.

Libreterre intrigue, agace, séduit.