samedi 31 janvier 2009

Gates & Gorgons en français

Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas retrouver Fronin ou Brador dans ce billet.

Vous êtes en quête d'un jeu de rôle pour jouer dans les Folandes ? Vous n'avez pas envie de lire des manuels de règles épais et indigestes ?

Gates et Gorgons est fait pour vous !

Ecrit par Kobayashi, il est simple et accessible. Son auteur, sans doute sous l'emprise du démon de la mondialisation, l'avait malheureusement écrit dans la langue de Shakespeare (enfin, un Shakespeare qui aurait passé sa vie à regarder des séries américaines à la télé en mangeant des chips OGM et en buvant de la bière) avant de passer à autre chose. Certains écrivent des carnets intimes, d'autres des bêtises dans les journeaux ou sur des blogs, Kobayashi écrit des jeux de rôle...

Hélas, les rolistes non anglophones (il s'en trouvera bien quelques uns) soupiraient. Kobayashi, qui est un vrai dur, restait impitoyable et donc sourd à leur suppliques.

Il fallut donc que quelqu'un s'y colla. Ce fut moi.

Le résultat est plus un palimpseste qu'une traduction fidèle mais je pense ne pas avoir trop contredit l'esprit du manuscrit original.

Bon, le résultat est là, sous la forme d'un fichier PDF

Vous trouverez une feuille de personnage en français ici.

Le jeu original est présent sur le blog de Kobayashi.

Merci à Kobayashi pour écrit ce jeu et me permettre de publier cette traduction qui ne rend que très imparfaitement grâce à son style et à son talent.
Merci à Rafael Chandler d'avoir écrit les Disciple 12 Rules et de nous permettre de les utiliser.
Merci à Pascal "Childéric Maximus" pour son aide et ses encouragements au moment où ce projet était passé sous la pile des trucs à faire sur mon bureau.

Vous avez juste à vous procurer un seau de dés à 12 faces, lire les règles, générer un scénario, réunir quelques amis et les verougues n'auront qu'à bien se tenir !

 Note : liens brisés rétablis le 06/10/2021. 

dimanche 4 janvier 2009

Le concile de Bénie-Ile - 3

Sire Loran affichait un sourire sinistre, comme celui que j'avais vu sur son visage lors de la bataille des Monts Noirs, quand nous avions su si bien mettre en déroute et occire jusqu'au dernier un fort parti Sangrelin.

" Vous allez garder votre charge d'intendant. Et nous remettre les pierres précieuses qui dorment dans le double fond du coffre de chêne où vous rangez votre linge sale dans le grenier de votre demeure d'été. Je vais vous faire accompagner par quelques uns de mes hommes, pour m'assurer que vous n'en oubliez pas une seule. Ne dites rien, Jossum. N'accroissez pas votre discrédit. Je serais trop heureux de vous passer ma fidèle épée au travers de votre bedaine, comme je le ferais demain si vous osez détourner encore une seule piécette des dons de nos pauvres pèlerins. Sur ce, messieurs, je vous quitte et vous laisse avec Johah de Virlombe et Honorin de Mesline, mes fidèles lieutenants qui attendent derrière cette porte et vous accompagneront là où je vous demande d'aller. Moi, j'ai à faire... Viens, mon écuyer ! "

Je suivis mon maitre jusqu'à sa modeste chambre à la caserne. Là, il se défit de son grand manteau blanc, sortit d'un coffre deux longues capes noires munies d'un ample capuchon et m'en tendit une.

" Maitre, où allons nous ?
- Fais silence, jeune homme. Il est temps pour toi d'apprendre que nos plus belles victoires se gagnent parfois en laissant l'épée au fourreau "

Nous sortîmes de la caserne par une porte dérobée et nous dirigeâmes vers la sortie nord de la ville. La porte était gardée par des frères de l'ordre qui nous laissèrent passer sans nous arrêter. La lune était pleine et nous marchâmes une bonne heure pour atteindre une plage. Là, assise sur un rocher, une dame revêtue d'un grand manteau blanc semblait nous attendre.

Parrot fit glisser son capuchon, découvrant ainsi son visage, m'invita d'un geste à faire de même et s'approcha de la dame. Elle était blonde avec un beau visage lumineux. Elle adressa à mon maitre un doux sourire, celui de quelqu'un qui retrouve un vieil ami.

" Bonsoir, Loran
- Je suis hélas au regret de vous informer que le grand cardinal n'est plus. Il n'a pas supporté l'exposition de ses vices devant deux de ses conseillers. Son coeur était aussi fragile que vous me l'aviez dit
- N'importe qui absorbe un mélange d'éphéline et de koselte a le coeur fragile.
- Quand à ces maudits chiens corrompus, ils n'ont même pas essayé de protester. Vos informations étaient précises, Néalanne. Une fois de plus...
- Vous en ai-je donné un jour une qui soit inexacte ?
- Pas une seule fois, chère amie. Le temps qu'ils élisent un nouveau grand cardinal, je vais enfin avoir les mains libres pour mener mes preux sur Sombrerive.
- Je m'en réjouis.
- Si vos amis sont encore vivants, je les retrouverais.
- Ils le sont. Même les sangrelins ne sont pas assez stupides pour laisser mourir un maitre edrulain, pour une fois qu'ils en tiennent un prisonnier. Il vaut trop cher à leurs yeux "

La dame sourit. Elle se leva et s'approcha de moi.

" Qui est ce jeune homme, Loran ?
- Yordenn, mon écuyer. Il vient de Mina Roka "

En un geste très doux, elle me caressa la joue de son index.

" Tu es très beau, Yordenn. As-tu prononcé vos voeux ? "

Je me sentis rougir. Les yeux et le sourire de cette diablesse étaient magnifiques et semblaient me promettre mille délices que ma condition de templier m'interdisait même d'imaginer.

" Oui, Madame " réussis-je à articuler

Elle leva les yeux au ciel et soupira.

"Quel gâchis ! " dit-elle en souriant. A son tour, mon maitre éclata de rire.

" Néalanne, vous êtes décidément incorrigible !
- Oui, mon ami "

Son visage se fit soudain grave et triste. Il n'en était que plus beau.

" Vous les ramènerez, Loran, n'est-ce pas ? Vous ferez tout ce qu'il est humainement possible de faire, et même plus ?
- Sur ma vie et sur mon honneur, Néalanne
- A bientôt, mon cher ami. Prenez soin de vous.
- Que l'Unique vous protège et vous bénisse, Néalanne"

Elle se retourna, face aux rochers. Elle étendit les bras et, d'une voix forte, appela "Volfeu !".

La lune nous fut soudain masquée tant qu'une odeur acre envahit nos narines. Une gigantesque créature, mi-oiseau, mi-reptile, surgit on ne sait d'où et se posa sur la plage. Une peur panique m'envahit. Je reculai et la poigne d'acier de mon maitre se referma sur mon poignet. A mots couverts, il me souffla à l'oreille

" Tu n'as rien à craindre tant que tu ne fais pas l'imbécile"

A l'endroit où son cou, plus épais qu'un chêne centenaire, rejoignait son torse, une sorte de selle était installée. La dame s'y installa.

" Nous nous retrouverons sur Sombrerive, Loran "

Le dragon s'envola. En quelques battement d'ailes, rapide comme un faucon, il ne fut plus qu'un point filant sur l'océan.

" Personne ne me croira jamais " dis-je, interdit
" Et personne n'aura à le faire, jeune templier, car tu vas garder ta langue. Viens, Sombrerive nous attend !" dit mon maitre en se retournant vers la ville

jeudi 1 janvier 2009

La carte des Folandes

Avant que M. Grümph (que je ne remercierai jamais assez) ne la refasse, j'avais commis une carte des Folandes.

 Cartes des Folandes en couleurs

C'était immonde et je n'aime pas assez l'autoflagellation pour vous la mettre sous les yeux, voici donc  le lien qui vous permettra de voir les dites cartes.