Un peu d'histoire
Verlande a été colonisée en l'année -620 (en datation de Libreterre) par un groupe d'hommes et de femmes originaires de Borêne, réunis autour du magicien Gilles le Bâtard, qui en avaient été bannis lors de l'interdiction de la pratique de toute forme de magie par le roi Amalon II. (Oui, la bêtise est une vieille tradition sur Borêne)
Les Verlandais gardent de cette époque l'usage du borênan et un solide mépris (pour ne pas dire haine) pour leur pays d'origine.
Vers l'an -400, des nains venus de Mina-Roka s'installent au nord-est de l'île et fondent la cité libre de Triseule. Les relations entre nains et humains sont des plus cordiales.
En 24, les Verougues débarquent à Solker, au sud de l'île. La population y résidant est contrainte à l'exil dans les provinces du nord de l'île. Les légions essaient de conquérir le centre et le nord de l'île mais sont repoussés par les Verlandais, déjà aidés par les Edrulains.
En 58, le gouverneur Kernak, un Verougue plus intelligent que la plupart de ses compatriotes, devient gouverneur de Solker. Pour améliorer la production agricole, il restitue les terres confisquées une génération plus tôt à plusieurs familles de paysans verlandais. Les rendements qui avaient chuté augmentent rapidement.
En 60, un traité est signé entre Edrulains et Verougues : Les Verougues s’engagent à ne conserver que Solker, à se retirer partout ailleurs et à partager le pouvoir avec les autochtones. Les Edrulains, de leur côté, promettent de ne plus mettre le pied sur Verlande (Tout ceci est fort bien raconté, avec moult détails, dans "La Ballade de Fronin" et dans "Face aux démons").
Depuis la nuit des temps, l'est de l'île subit des raids des Sangrelins de Sombrerive. Ces attaques se sont accrues depuis l'année 46, quand les Sangrelins ont fait la conquête de l'île. Quelques compagnies de Servants de l'Unique ont alors établi des commanderies pour combattre les peaux-grises.
Paysages
Verlande, comme son nom ne l'indique pas, est une terre couverte d'une épaisse forêt primaire magnifique (pleine ou non de créatures plus ou moins sympathiques, comme il vous siéra). Les humains ont tracé quelques routes et sentiers, agrandi quelques clairières mais ont préservé la forêt particulièrement giboyeuse, bien dôtée en arbres fruitiers, en buissons à baies et en plantes sauvages comestibles. Il semblerait que ce soin apporté à la préservation de la nature ne soit pas étranger à la présence de nombreuses fées dans la forêt.
La présence de l'homme est assez peu marquée. La densité de population est très faible sauf à Solker, où, après l'invasion Verougue, le déboisement a été plus intensif et où de grands champs fertiles se prêtent à la culture de céréales.
La chaine de montagnes qui traverse l'île du sud-est au nord-ouest compte des paturages d'altitude où l'on croise de petits troupeaux de moutons et de vaches.
Les habitants
Les Verlandais vivent dans de petites communautés qui ne dépassent que rarement une vingtaine de familles. Souvent implantés à proximité ou au coeur des forêts, les hameaux se composent de grands chalets partagés par plusieurs générations, rassemblées autour d'une place commune avec un puit et un four à pain.
Au contraire des Borênanes, les Verlandaises maîtrisent parfaitement leur fécondité et l'enfant est toujours désiré. Ainsi, il est assez rare de voir plus de trois ou quatre enfants par femme.
Du fait de leur histoire, la société verlandaise s'est construite en opposition à la société borênane. Les titres de noblesse ne sont qu'honorifiques et les rares notables sont choisis par leurs pairs. Il n'y a aucune forme de gouvernement central et on considère que l'île est bien assez grande pour que chacun y trouve sa place.
La seule forme d'armée est, dans l'est de l'île, la milice, composée de volontaires, créée pour s'opposer aux invasions sangrelines en provenance de Sombrerive. Cette milice a été un rude adversaire face aux légions verougues, peu habitués aux combats d'escarmouches en forêt.
De nombreux guérisseurs, usant autant de Magie que de simples dont ils connaissent toutes les vertus, une alimentation de qualité, une hygiène bien présente, une attitude sereine face au travail nullement reconnu comme une vertu permettent aux gens de rester en bonne santé et les octogénaires sont nombreux.
La religion est absente de la société, les Verlandais jugent qu'ils n'ont pas besoin de Dieux pour vivre dans une société harmonieuse. Le culte de Lokar commence à se répandre du fait de la présence des Edrulains.
Une coutume étonnante sur Verlande est l'existence du double couple : Chaque adulte peut avoir deux conjoints en même temps. Par souci de commodité, les "couples" habitent souvent dans la même communauté, souvent sous le même toit. Mais il existe d'autres exemples, comme cette dame de Samonval dont le second compagnon vivait près de Triseule et qui passait cinq mois avec l'un, deux mois à traverser l'île et les cinqs derniers mois de l'année avec l'autre.
Dans les cas les plus simples, on rencontrera donc Mathille uni à Pier, lui-même étant aussi amoureux de Sondra qui est également la conjointe de Tom qui est l'autre compagnon de Mathille. Mais le plus souvent, Tom vivra aussi avec Anitte qui, de son côté, chérit également Pol qui, lui-même... Vous avez compris !
On rencontrera aussi des dames avec deux époux qui n'ont pas d'autre femme et, plus rarement, des hommes avec deux femmes. Et aussi, parfois, un couple avec un homme et une femme qui n'ont pas d'autres conjoints par ailleurs. Ceux-là sont regardés avec étonnement.
On rencontrera aussi des dames avec deux époux qui n'ont pas d'autre femme et, plus rarement, des hommes avec deux femmes. Et aussi, parfois, un couple avec un homme et une femme qui n'ont pas d'autres conjoints par ailleurs. Ceux-là sont regardés avec étonnement.
Plus, bien sûr, bon nombre d'unions adultérines. Mais là, ce n'est pas bien...
Le concept du mariage n'existe pas sur Verlande en tant qu'institution. Les couples se font et se défont mais papillonneurs et papillonneuses ne sont généralement pas bien vus...
L'homosexualité est assez rare mais n'est pas regardée avec suspicion.
Les moeurs restent donc très souples sur Verlande. Un borênan les trouvera dissolues, un Libreterran les jugera intéressantes en se demandant "Mais pourquoi s'arrêter à deux conjoints ?"
Les enfants restent plus souvent proches de leur mère que de leur père (lequel n'est pas forcément identifié en tant que tel) et, dans les communautés, tous les hommes transmettent à tous les enfants ce qu'ils doivent leur apprendre.
Les enfants restent plus souvent proches de leur mère que de leur père (lequel n'est pas forcément identifié en tant que tel) et, dans les communautés, tous les hommes transmettent à tous les enfants ce qu'ils doivent leur apprendre.
En résumé, la vie familiale n'est pas sur Verlande un long fleuve tranquille.
Comme sur Borêne, on verra à Verlande toutes les couleurs de cheveux et de yeux et toutes les carnations de peau. Les Verlandais sont souvent plus minces que les Borênans, l'obésité reste rare.
La vie quotidienne
Il est généralement admins que les Verlandais sont les meilleurs agnonomes des Folandes. Ils savent tirer partie d'une terre riche et pratiquent des formes élaborées de cultures en privilégiant le moindre effort. On verra plus souvent un Verlandais se vanter d'avoir tiré plusieurs dizaines de kilos de fruits de sa forêt comestible en se contentant de les ramasser qu'un autre se glorifier du rendement d'un champ demandant labour, semailles, entretien et moissons.
Chaque famille a souvent une vache, une chèvre, un ou deux cochons, quelques lapins et poules. Les troupeaux paissent dans des champs communs ou en forêt sous l'oeil des enfants et des ainés.
Tout Verlandais se doit donc de produire la nourriture dont lui et sa famille ont besoin. Les excédents sont troqués avec les voisins (l'auto-suffisance d'une communauté ne signifie pas que chacun est totalement autonome), stockées sous formes de conserves, de confitures ou donnés aux indigents.
A côté de son activité agricole, il est souvent fréquent que le Verlandais aie une profession artisanale : forgeron, bourrelier, charcutier, cordonnier, sabotier, bûcheron, menuisier, coiffeur, barbier, tisserand, tailleur, charpentier, chaudronnier, meunier...
Les liens entre les communautés, souvent éloignés par plusieurs heures, quand ce n'est pas plusieurs jours, de marche se font grâce aux colporteurs et aux voyageurs, qui parcourent le pays en roulottes, achètent ou troquent ici des biens pour les revendre ailleurs. Ils portent des missives d'un bout à l'autre de l'île et donnent de petits spectacles (chants, danses, jongleries, prestidigitation, contes, spectacles de marionnettes). Il n'est pas rare qu'ils vendent aussi leurs corps... Certains voyageurs le sont à vie, d'autres de façon intermitente, partageant leur vie entre le chemin et des communautés.
Les Verlandais et Verlandaises, quand ils parviennent l'âge d'homme et de femme, entreprennent souvent un grand voyage seuls ou avec des compagnes et compagnons de route, de plusieurs années pour découvrir leur île (et les plus proches : Terra Furiosa, Wolga, Milîles et Entreville) avant de revenir vers leur communauté d'origine ou de s'établir dans celle des élu(e)s de leur coeurs ou d'en fonder une avec des compagnons rencontrés sur le chemin.
L'hospitalité généreuse, considérée comme une règle absolue, facilite ces voyages.
La monnaie existe mais est assez peu utilisée, les gens privilégiant le troc. L'accumulation de richesses est regardée comme une tare relevant de la folie et le riche sera souvent exclu des communautés.
Le seul point commun qu'ont les Verlandais et les Borênans est le peu d'attrait pour la mer. Les deux peuples ne font pas de bons navigateurs, leurs bateaux sont lourds, inconfortables et peu rapides et les rares pêcheurs ne s'éloignent que très peu des côtes et jamais pour plus d'une journée.
La Magie est présente au sein de la société. Les magiciens restent rares (une personne sur cent nait avec le don), sont souvent guérisseurs et, généralement, sont partie d'une troupe de forains.
On comprendra donc aisément que cette société rurale, solidaire, tolérante, simple, paisible, un rien paillarde, soit regardée avec suspicion et mépris (ou, plus exactement, avec encore plus de suspicion et de mépris que les autres sociétés des Folandes) par les Verougues et les Borênans. Par contre, ils sont appréciés des Libreterrans et de nombreux Verlandais deviennent Edrulains.
Les Verlandais et Verlandaises, quand ils parviennent l'âge d'homme et de femme, entreprennent souvent un grand voyage seuls ou avec des compagnes et compagnons de route, de plusieurs années pour découvrir leur île (et les plus proches : Terra Furiosa, Wolga, Milîles et Entreville) avant de revenir vers leur communauté d'origine ou de s'établir dans celle des élu(e)s de leur coeurs ou d'en fonder une avec des compagnons rencontrés sur le chemin.
L'hospitalité généreuse, considérée comme une règle absolue, facilite ces voyages.
La monnaie existe mais est assez peu utilisée, les gens privilégiant le troc. L'accumulation de richesses est regardée comme une tare relevant de la folie et le riche sera souvent exclu des communautés.
Le seul point commun qu'ont les Verlandais et les Borênans est le peu d'attrait pour la mer. Les deux peuples ne font pas de bons navigateurs, leurs bateaux sont lourds, inconfortables et peu rapides et les rares pêcheurs ne s'éloignent que très peu des côtes et jamais pour plus d'une journée.
La Magie est présente au sein de la société. Les magiciens restent rares (une personne sur cent nait avec le don), sont souvent guérisseurs et, généralement, sont partie d'une troupe de forains.
On comprendra donc aisément que cette société rurale, solidaire, tolérante, simple, paisible, un rien paillarde, soit regardée avec suspicion et mépris (ou, plus exactement, avec encore plus de suspicion et de mépris que les autres sociétés des Folandes) par les Verougues et les Borênans. Par contre, ils sont appréciés des Libreterrans et de nombreux Verlandais deviennent Edrulains.
Quelques pistes de scénarios et campagnes
- Une troupe de colons désirent créer une communauté, qui pourrait être confrontée à une fée malicieuse ou, dans un scénario plus sombre, à des créatures hostiles du fond de la forêt.
- Un groupe de jeunes hommes et femmes effectuent leur grand voyage. Des amitiés naissent, des amours se font et se défont, jusqu'à que nos jeunes gens soient confrontés aux envahisseurs verougues ou sangrelins. Un (ou une) Edrulaine pourrait alors se joindre au groupe et les aider dans leur lutte face à ces adversaires.
- Les aventuriers aident une communauté réfugiée au fond des bois face à l'envahisseur Verougue : joyeux compagnons en justaucorps vert moulant et chapeaux à plumes, légionnaires abrutis, Shérif féroce et crétin, gouverneur avide, embuscades, friponneries en tout genre et pourquoi pas un jeune et bel officier dont tomberait amoureux un ou une PJ (et réciproquement) ?
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