dimanche 28 juin 2020

Friponnes Steampunk - Lanareta - Du rififi dans le Nord

Lanareta est une Cité-Etat au Nord des Folandes, une ville d'artisans et de marchands.

J'en ai brièvement parlé dans un billet il y a 12 ans. Lanareta, c'est un peu l'étape obligatoire quand on se rend dans le Nord. Dans mes parties, j'avais évoqué une ville un peu dangereuse et beaucoup moins agréable que sa grande rivale plus au sud, Havredoux, et pas seulement à cause de son climat où, quand il ne pleut pas, c'est qu'il va neiger.

Carte de John Grümph et d'Horacio -Lost In Brittany- Gonzalez
Lanareta (l'île) est pleine de mines et d'entreprises qui ont besoin de travailleurs manuels costauds et travailleurs. C'est pourquoi on y trouve, poussés par la misère ou l'ambition, beaucoup d'hommes-loups venus de Wolga et de Taurins débarquant de Terra-Furiosa.

Si les Taurins sont en général calmes et paisibles, il n'en va pas, hélas, toujours autant des Wolgans.

Ceux qui viennent à Lanareta sont souvent en rupture avec leur clan, lassés de passer leur vie au (je cite) "cul des rennes" et attirés par l'argent facile. Si la plupart d'entre eux ne font pas trop de vagues, certains se laissent aller à leurs mauvais penchants et, plutôt que la carrière de mineurs, de débardeur, de journalier agricole, embrassent celles du crime le plus crapuleux : rackets, trafic divers, proxénétisme, rapts d'enfants, recouvrement musclé de créances...

Jusqu'au moment où, en 66, l'incident de trop ayant été la goutte acide qui a fait déborder le vase de l'indignation, le comte de Lanareta (le boss local) a décidé qu'il en avait assez et s'est lancé dans une politique extrêmement dure et répressive, confiant la responsabilité de la chose au célèbre mage elfe Eloi Nëss en lui laissant carte blanche.

La guerre, car il n'y a pas d'autre mot, a été rude, sanglante et sans pitié.  L'assimilation des loups à de la racaille malfaisante pleine de puces est devenue un lieu commun, alors que la plupart d'entre-eux ne demandait qu'à vivre et travailler paisiblement.

Bien sûr, les Verougues ont jeté de l'huile sur le feu, n'hésitant pas à fournir par le biais de leurs terrifiants services secrets armes, poudres et poisons aux gangs lupins moyennant finances et services crapuleux en tous genres.

Beaucoup, et pas toujours les plus sympathiques, ont donc quitté cette ville pour Havredoux qui, conforme à sa tradition d'accueil et d'hospitalité, a failli ne pas s'en remettre (j'en parle ici). La guerre a continué de façon larvée, maints quartiers sont devenus des ghettos (de riches ou de pauvres, c'est selon) à la sécurité assurée de façon souvent expéditive par des milices privées pas toujours légales et des gangs carrément mafieux.

Bref, Lanareta n'est pas l'endroit le plus agréable à vivre. Mais comme l'endroit est riche, son port vaste et qu'il reste le grand marché du Nord, dôté de plus du plus grand Nefoport (l'endroit où atterrissent  et décollent les dirigeables) des Folandes après celui d'Havredoux, on y trouve à foison des aventuriers et hommes d'affaires pas toujours recommandables.

Un marché à Lanareta, Illustration de Jahyra
Pour faire venir quelques fortunes, le comte (encore un qui croit à la théorie du ruissellement) a fait preuve d'une imagination fiscale redoutable, à tel point que cette ville est en train d'éclipser BeauxMâts comme haut lieu de la finance et comme ultime refuge de l'oligarchie dans les Folandes.

Elle se pose en rivale d'Havredoux, fournit Takata et Borêne en armes, technologie et technomagie.

L'ambassade edrulaine a été fermée suite à quelques divergences diplomatiques mais les Edrulains sont toujours là. Ils sont simplement plus discrets. Il semblerait qu'à l'initiative d'Elianelle, des rapprochements s'opèrent dans l'ombre, car s'il est une chose (et c'est bien la seule) qui peut rapprocher Libreterrans et Lanaretans, c'est leur haine sans commune mesure de Verrou.

La corruption, bien que discrète, y est omniprésente.

Le gouvernement ne tient que par la police, répressive et violente, et se couche à chacune de ses exigences. L'impunité des gens du guet est à peu près totale.

Bien sûr, comme on reste dans les Folandes, il y a quelques lueurs d'espoir : de courageux aventuriers font régler une certaine forme de justice. Des gens généreux aident les indigents. Les deux sont soutenus par les Edrulains, les seconds par les Loranistes. Oui, les Edrulains sont, dans cette histoire, des deux côtés, sans que la Confrérie, bien sûr, ne reconnaisse officiellement son implication dans les deux alliances.

Racisme, pègre organisée, sombre misère et opulence insolente, trafics en tout genre, société policée, gouvernement aux abois, temps froid et déprimant mais aussi justiciers nocturnes masqués, voleurs au grand cœur, belles âmes altruistes, voilà un beau terrain de jeu pour vos Friponnes !

Comme toujours, vos retours et idées sont les bienvenus.

Cet article est dédié à Cathia R., qui incarne (fort bien) 
une belle Lanaretane au caractère (presque toujours) délicieux.