mercredi 2 février 2011

Face aux démons, extrait n°1

J'ai décidé de mettre en ligne quelques extraits de Face aux Démons, mon roman en cours d'écriture.

Ce qui suit est bien sûr un premier jet et rien ne vous garantit que vous le retrouverez tel quel dans le livre. Le sombre individu qui s'exprime est Garvik, un sénateur verougue qui spécule sur la reprise des hostilités entre Edrulains et Verougues.


— Donc, capitaine, votre mission est claire. Vous allez embarquer tout à l’heure sur le Flambeau des Mers avec toute votre compagnie et prendre la direction de Solker. Là, vous trouverez deux Edrulains, prétendument otages pour assurer le respect d’un traité qu’ils ont rompu par ailleurs. Vous allez me ramener la tête de ces deux imbéciles.
— Leur tête, Sénateur ? Je peux tout simplement les couvrir de chaînes !
— Pas question, Capitaine. Vous connaissez mal les Edrulains. Garder l’un d’eux prisonnier est source d’ennuis sans fin.
— C’est que… les tuer est généralement à l’origine de problèmes très ennuyeux. Mes hommes vont rechigner à agir.
Je posai la lourde bourse sur la table.
— Il y a là deux pièces d’or pour chacun de vos hommes. Cent pour vous. Et cette dernière somme sera doublée quand leur tête sera à mes pieds.
— Cela fait réfléchir, en effet.
— De plus, un de mes bons amis, courtier en céréales, va avoir très prochainement besoin d’un homme courageux et expérimenté pour organiser la sécurité de ces entrepôts. Je crois savoir que votre engagement prend bientôt fin, Capitaine ?
— C’est effectivement le cas.
— Mon ami est généreux. Il paie bien. N’apprécierez-vous pas de ne plus avoir à quitter les vôtres pour de longues campagnes périlleuses et lointaines ? Ne venez-vous pas d’avoir enfin un fils, après quatre filles ? Laisser un jeune enfant au milieu dans un environnement aussi féminin n’est pas chose à faire si vous voulez en faire un homme, croyez-moi !
— Il est difficile de vous cacher quoi que ce soit, Sénateur.
— C’est mon métier d’être bien informé, Capitaine. Je peux compter sur vous ?
— Cela va de soi.
— Merci, Capitaine. Je ne vous retiens pas. A très bientôt.
Il prit la bourse, la cacha sous ses vêtements, se releva et sortit de mon bureau.
— Sorkine ! Criai-je
Ma précieuse et voluptueuse secrétaire apparut. Elle s’approcha de moi. Je glissa ma main sous sa robe et lui caressai les fesses qu’elle avait fort rebondies et fermes à la fois. Je notai l’imperceptible grimace de dégoût qu’elle s’efforçait de masquer sur son visage et cela m’encouragea à continuer.
— Sorkine, rédigez un courrier pour l’Amiral Zarkan afin que le Flambeau des Mers rejoigne la flotte de la XIIIeme Légion après son passage par Solker. Un bateau de plus ne sera pas de trop. Précisez-lui que je serais particulièrement satisfait si ce navire était à la pointe de tous les combats. La compagnie qui le manoeuvre comporte de bons soldats qui feront merveille face aux sangrelins.
— Bien, monsieur le Sénateur.
Au mieux, ce foutu bateau finira au fond de l’eau. Au pire, bon nombre de soldats périront. Il n’y a pas de petites économies.

1 commentaire:

Katyucha a dit…

Etienne, le retour !!!