Texte présenté à l'académie de Lanareta par Yomane, érudit, membre émérite de l'université
...Il me faut maintenant parler de l'organisation familiale à Miato et de cette coutume étrange qui attire tant de gens venus de loin à Miato. Au préalable, je dois avertir le lecteur de bonnes moeurs qu'il sera probablement surpris et choqué par ce qu'il va lire et donc de ne pas continuer sa lecture si sa morale le lui interdit.
Les dames de Miato sont très belles. Leurs visages fins, leurs grands yeux verts, bleus ou dorés, la douceur du duvet de leur joues attirent le regard. De plus, elles sont impudiques et provocatrices, vêtues de robes courtes et légères aux décolletés profonds. Elles n'hésitent pas à interpeller l'étranger pour l'emmener dans les endroits les plus agréables de la ville, moyennant quelque cadeau et parfois même pour le seul plaisir de la compagnie.
De leur lointaine ascendance féline, les hommes-chats ont conservé l'habitude de ne point rester auprès de leurs compagnes après que celles-ci se soient données à eux. Dans le passé, cela n'allait sans poser problème, car ces pauvres dames laissées seules en compagnie de leurs bébés avaient parfois le plus grand mal à survivre.
Il faut en effet savoir que, plusieurs fois par an et durant une quinzaine de jours, la femme-chatte est prise de langueurs qu'elle ne peut contrôler qui lui font rechercher de façon absolue et impérative un mâle à qui accorder ses faveurs. Immanquablement, un ou deux bébés naissaient de cette union et les familles croissaient de façon dramatique.
Jusqu'au jour où une dame de Miato se donna à un homme de passage. Elle dut trouver ce monsieur à son goût d'autant plus que leur union fut stérile. Depuis, les dames de Miato ne s'offrent aux messieurs de Miato que lorsqu'elles désirent des enfants. Dans les autres périodes où elles sont en état d'amour, elles proposent aux hommes (ou elfes ou hommes-loups, mais beaucoup plus rarement aux nains et aux hommes-rats) de passage, moyennant quelques subsides, de passer un moment délicieux en leur compagnie.
Cela n'a rien à voir avec de la prostitution et a contribué à ramener la démographie galopante de Miato dans des proportions acceptables.
Dans un esprit purement scientifique, j'ai accepté la proposition d'une dame de Miato. Quelle délicieuse nuit ce fut ! Je subis avec bonheur un tourbillon de tendresse, une tornade de baisers, un flot ininterrompu de caresses, qui me laissa plus pantelant qu'une longue course à cheval. Certes, cela me couta fort cher mais la science ne doit reculer devant aucune dépense !
La prospérité de Miato a donc deux origines, l'habileté de ses artisans et la science des arts amoureux de ses dames. J'encourage tout voyageur, pourvu que sa bourse soit bien garnie, à se rendre à Miato. Il ne le regrettera pas...
Critique littéraire de Comme un petit coquelicot, mon ange
Il y a 4 jours
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire